mardi 26 avril 2016
Souvenirs de Dilgo Khyentsé Rinpoché au Bhutan
mardi 14 avril 2015
dimanche 8 janvier 2012
Instructions Dzogchen du Yungdrung-Bön II
Shenlha Okar, la Déité de la Compassion
Huit instructions sur la pratique de l’état naturel
o A l’égal du petit enfant ou du miroir, pratiquez sans appréhension conceptuelle
Le très jeune enfant découvre l’expérience nouvelle sans se dire : " je veux ceci, ou cela", sans attente précise et sans crainte. Quant au miroir, toutes sortes de reflets peuvent s’y produire, mais lui est sans attente ni jugement et, quoi qu’il reflète, sa qualité propre ne change pas.
C’est ainsi que vous devez pratiquer, sans aucune discrimination envers les objets de votre expérience.
o Comme la vieille femme qui a trouvé un trésor, pratiquez avec une sagesse nouvelle.
Lorsque nous découvrons ce trésor en nous, c’est avec cette sagesse neuve que nous devons désormais pratiquer
o A l’exemple de l’hirondelle ou du lion, pratiquez sans la moindre hésitation ni le moindre jugement.
L’hirondelle, avant que de faire son nid, prend de longues journées à observer les environs, à vérifier l’absence de facteurs de perturbations. Mais une fois son nid bâti, elle y entre et y revient sans la moindre hésitation. De même, devrions-nous, une fois reconnu l’état naturel, y entrer désormais directement et sans crainte.
Le lion, qui est le roi des animaux, n’a aucun doute envers ses propres capacités ; à son exemple, nous devons agir sans douter de notre état naturel.
o A l’exemple du lion quel le renard n’effraye pas, ainsi devons-nous pratiquer sans crainte à l’égard de la vue.
Lorsque nous découvrons l’état naturel, nous pouvons manquer de confiance en l’expérience que nous en faisons, ou être effrayés par ce que l’on y trouve, ce qui constitue un grand obstacle à la pratique. Il est donc très important de ne pas se laisser impressionner.
Il est dit aussi, et c’est un point important, que lorsque des personnes ne sont pas qualifiées pour le Dzogchen, leur exposer la vue de l’Etat Naturel est une faute, car ils peuvent en être effrayés et développer des vues fausses à l’égard de cet enseignement.
o Comme il en est de la lampe placée dans un vase, pratiquez la clarté intrinsèque de la présence.
La lampe placée dans un vase ne peut recevoir la lumière extérieure, et cependant elle est claire de sa propre clarté. De même, la présence est en vous. Gardez votre esprit dans l’état naturel sans suivre vos pensées, les yeux grands ouverts et contemplant l’espace. Si vous combinez ces trois espaces, vous verrez clairement la lampe de la Présence intrinsèque.
o A l’exemple du roi sur son trône, pratiquez sans vous préoccuper des objets de désir.
Le roi a à sa disposition tout ce qu’il pourrait désirer, dès lors tout est parfait, et il n’a nul besoin de s’agiter et d’être distrait par des préoccupations relatives aux objets de désir.
o A l’exemple de celui qui visite un charnier alors qu’il se sait très malade,pratiquez sans rien rejeter de ce qui vous advient.
La personne très malade a conscience qu’il n’est plus temps de rejeter ou d’accepter ce qui lui advient, elle a une attitude d’abandon.
De même, quand nous pratiquons dans l’état naturel, devrions-nous être dans un abandon à l’expérience qui nous rende indifférents à ce qui nous advient d’indésirable.
o A l’exemple de la colombe qui sait que le faucon va fondre sur elle, pratiquez l’état naturel sans vous préoccuper de contrôler vos émotions.
Quand la colombe est attrapée par un faucon, elle sait qu’elle n’a aucun pouvoir de lui résister. De même, nos émotions négatives ne peuvent résister à cet état, elles n’ont pas d’espace propre, elles sont immédiatement saisies et libérées à même l’état naturel. C’est le sens de Trekchö.
Commentaire de Khenpo Tempa : Le fondement de l’enseignement Dzogchen est la pratique basée sur Trekchö. Cet enseignement du Namkha Truldzö est d’une grande précision et nous permet de comparer point par point l’enseignement et notre propre expérience. S’ils coïncident, alors nous devons nous en réjouir et pratiquer avec confiance.
dimanche 18 septembre 2011
Enseignements Dzogchen du Yungdrung-Bön I
Huit instructions clés sur les points ultimes de la méditation - I
- Comprendre que tous les phénomènes internes et externes sont le fait de notre esprit, et que celui-ci est sans point de référence, telle est la vue ultime.
Toute l’existence phénoménale se ramène à notre esprit - mais lorsque nous examinons celui-ci, rien ne peut être trouvé, et il se dissout sans qu’aucun point d’identification ne puisse être déterminé.
- Dès lors qu’il n’est ni sujet ni objet, n’interrompez rien, gardez inchangées les perceptions de vos sens. Demeurer ainsi, tel est le point ultime de la méditation.
Vous êtes pleinement éveillé ; vous vous trouvez dans un état clair et frais, vos yeux peuvent voir des formes, vos oreilles peuvent entendre des sons, et cependant vous ne saisissez aucun de ces objets, ni ne portez de jugement. C’est ainsi que vous devez méditer l’état naturel.
- Troisième instruction : si vous savez demeurer ainsi dans la conjonction de la vue et de la méditation, telle est la conduite ultime.
Si vous savez demeurer ainsi sans perdre ni votre vue, ni votre méditation, alors toute la conduite est intégrée.
- Si vous réalisez qu’il n’est rien du monde phénoménal, interne comme externe, qui puisse être saisi, c’est le point ultime de l’expérience de réalisation.
Quelque phénomène interne ou externe que vous perceviez, vous devez le faire sans la moindre appréhension conceptuelle.
- Si votre esprit ne prête plus d’identité aux choses, tel est la libération ultime de l’attachement.
Il ne s’agit pas ici du sens courant de l’attachement, ou désir, mais de son sens ultime. Habituellement, si nous voyons un objet, notre esprit se projette et cherche à l’identifier, le définir. Si nous nous libérons de cet attachement à l’identification, alors nous sommes véritablement libres de tout attachement.
- Ne rien dissocier, tel est le point final de toute philosophie.
La nature finalement se résout dans le point unique, le Thiglé Nyagchig, dans lequel il n’est plus aucune dualité. Lorsque vous vous trouvez dans cet état où toute distinction est abolie, alors vous avez rejoint le point ultime de la philosophie
- Ne pas être distrait de la profonde clarté, tel est le point ultime de la pratique
- Etre libéré de l’espoir et de la crainte, tel est le fruit ultime.
Lorsque vous atteignez cet état où vous vous trouvez libéré de l’espoir de l’éveil comme de la crainte du samsara, vous avez atteint le fruit ultime.
Commentaire général : ces huit instructions-clés sont appelées "les huit instructions sur l’ultime". Elles nous disent comment demeurer dans l’état naturel, et quel type d’expérience nous rencontrons dans cet état. Elles sont une façon de vérifier où nous en sommes de notre compréhension et de notre réalisation.
vendredi 2 septembre 2011
Danse Sacrée : la DANSE du VAJRA
Un témoignage de la manifestation et de l'évolution de l'enseignement de la Danse du Vajra
Les danses et les musiques sacrées ont existé depuis l'origine des
civilisations, comme expression de dévotion, d'amour et de besoin de
communication avec le divin.
De nombreuses pratiques dansées existent dans les traditions
Bouddhistes. Elles font partie des voies spirituelles, reliées aux enseignements tantriques, appelées également des Danses du Vajra. Dans ces danses on utilise souvent des costumes et des masques, symbolisant les déités, les protecteurs et les Maîtres.
Chögyal Namkhai Norbu, un maître Dzogchen renommé, a reçu à la fin
des années 80 dans un terma le Tantra intitulé ‘La Danse du Vajra qui
libère les Six Classes d’Etres dans les Six Dimensions Pures'. C'est
un enseignement Dzogchen, une méthode extraordinaire et complète, une
danse sacrée qui permet de découvrir notre véritable nature et
harmoniser l'énergie de l'individu.
Dans l'enseignement Dzogchen l'introduction directe à la nature de
l'esprit par un Maître Dzogchen est indispensable. La Danse du Vajra
est une des méthodes les plus essentielles de cet enseignement. C'est
une pratique qui permet de découvrir la nature de l'esprit au delà de
tout concept, l'état primordial de l'individu. En pratiquant la Danse,
nous apprenons à intégrer nos corps, voix et esprit dans l'état de la
contemplation.
Témoignage de Stoffelina Verdonk professeur de Danse du Vajra en France :
« Je me rappel ma première rencontre avec la Danse du Vajra et la découverte des enseignements Dzogchen à travers de cette Danse. En 1990 je suis allée a Merigar, le centre principal de la Communauté Dzogchen qui se trouve en Italie. J'ai vu mon Maître danser en état de présence sur un Mandala de cinq couleurs, si simple et élégant dans les mouvements de la Danse du Vajra. Nous étions nombreux à apprendre
cette nouvelle pratique avec Lui. La Danse de Vajra a uni pour moi, danseuse depuis l'enfance, l'essence de l'enseignement Dzogchen et ma passion du son et du mouvement.
J'ai commencé à apprendre la Danse du Vajra très précisément. Avec le
temps, j'ai appris que tous les sons font partie de l'enseignement de
la Danse et sont liés aux points d'énergie dans notre corps. Chaque
son correspond à un mouvement précis et nous devons essayer de nous
relaxer dans le son et le mouvement. Cela est notre méditation.
Au début j'ai beaucoup dansé toute seule. Ensuite j'ai eu de la chance
de découvrir la danse avec d'autres pratiquants, dans la joie de
partager et d'harmoniser la Sangha.
Je suis toujours touchée de voir que tant de personnes qui ne se sont
jamais intéressé à la danse apprennent la Danse du Vajra et la
pratiquent en développant l'état de la présence.
Quand mon Maître m'a autorisé à enseigner la Danse du Vajra, j'ai pu
rencontrer tant de pratiquants, avec leurs capacités et limitations,
dans tant d'endroits et conditions différentes, en train de danser
cette même danse sur différents Mandalas pour s'harmoniser.»
Danser ensemble sur un mandala :
Danser la Danse du Vajra ensemble veut dire que nos sens sont ouverts:
nous nous voyons les uns les autres, nous nous rencontrons, nous nous
croisons, en harmonisant nos énergies.
C’est une pratique collective par excellence, et une pratique de la
purification. En dansant ensemble nous sommes le Mandala de la
transmission Dzogchen vivante.
Le dernier pas de la Danse du Vajra symbolise l'intégration, qui est
la découverte la plus importante pour un pratiquant du Dzogchen . Tous
les pas, les sons, les respirations, les pensées, les sensations, les
émotions, tout le corps, tous les phénomènes, tout lieu sacré, tout
lieu ordinaire ne sont rien d'autre que les manifestations de l’état
naturel, sans début ni fin.
La Danse continue; chaque jour de notre vie, sur le Mandala de notre Terre.
La Danse du Vajra est une méthode habile pour intégrer toute notre
dimension dans l'état primordial. Ainsi, elle se déploie comme une
voie rapide pour la réalisation totale.
Témoignage de Stoffelina Verdonk (Vajra Dance instructor), en collaboration avec
Adriana dal Borgo (Vajra Dance teacher), Nadia Poureau et Beata
Debarge.
ÉVENEMENT : Du 23 au 25 septembre 2011 Enseignement Dzogchen de
Chögyal Namkhai Norbu à Paris + Enseignement et présentation de la Danse du Vajra et du Yantra Yoga.
Information et inscription : http://association.dzogchen.
mardi 16 août 2011
De l'air vif (2e partie)
Voici la critique d'un autre livre sur le Dharma qui vient de paraître (en anglais à ce jour)
Matteo Pistono “In The Shadow of the Buddha” (Dutton).
C’est un récit merveilleusement inspirant que nous délivre ici Matteo Pistono. Grand voyageur, écrivain, journaliste, militant des droits de l’homme, pratiquant du Dharma, il raconte dans cet ouvrage ses voyages au Tibet.
Il y a suivi les traces de Lérab Lingpa, ce grand maître du siècle dernier (1856-1926), un Tertön (découvreur de trésors spirituels) qui fut le compagnon du Treizième Dalaï Lama. La vie de ce lama était pleine de miracles. À commencer par son enfance où son destin extraordinaire se manifesta par des visions de dakinis et de leur code symbolique, la langue secrète de la révélation des trésors spirituels. Ces visions l’empêchaient de chasser en se manifestant dans son viseur!
Matteo Pistono nous fait découvrir les lieux marquants de cette vie hors du commun. Il est guidé dans sa quête par de grands maîtres bouddhistes à commencer par le Dalaï Lama, ainsi que deux réincarnations de Tertön Sogyal : Sogyal Rinpoché et Khenpo Jigmé Puntsok qui l’initient à la pratique de Vajrakilaya telle qu’elle fut révélée par leur illustre prédécesseur : « Vajrakilaya subjugue et transmute » enseignait Sogyal Rinpoché » par un soir orageux dans le sud de la France, tandis que des coups de tonnerre résonnait sur le plateau du Languedoc »1
Il nous fait aussi découvrir un monde méconnu, le Tibet contemporain, théâtre des exactions de l’occupation chinoise. Tout au long de son voyage des tibétains viennent lui apporter les témoignages des souffrances qu’ils endurent : « Plus je passais de temps à explorer les enseignements spirituels de Tertön Sogyal, plus je rencontrais des tibétains qui voulait me raconter leur histoire de frustration et de souffrance, et leur espoir éternel que le Dalaï-Lama en exil retourne au Tibet. (…) Des prisonniers politiques qui avaient fait l’expérience de mauvais traitements et de torture dans les prisons me montraient leurs cicatrices. Les moines et les nonnes qui avaient été violemment mis hors de leur monastère me donnèrent leur avis d’expulsion du bureau local de sécurité. » 2
C’est un livre très poignant, où se rencontrent plusieurs époques (celle de Tertön Sogyal et celle du Tibet contemporain) et qui évoque de grandes figures de la tradition du Dzogchen ainsi que les souffrances du peuples tibétain. Ce livre est d’un genre tout à fait inédit car il est à la fois une biographie de grands maîtres spirituels, un récit de voyages, un roman d’espionnage et le journal intime d’un pratiquant du Dharma occidental.
Sudhana
Notes (texte original) :
1 « « Vajarakilaya subjugates and transmutes » Sogyal Rinpoche taught one stormy evening in southern France. The crash of lightning rumbled accross the Languedoc plateau. »
2 « The more time I spent in Tibet delving the nineteenth-century spiritual teachings of Tertön Sogyal, the more often I met Tibetans who wanted to tell me their story of frustration and pain, and about their never-ending hope that one day the exiled Dalaï-Lama would return to Tibet. (…) Political prisoners who had experienced abuse and torture in Chinese prisons showed me scars. Monks and nuns who had been kicked out of their monastery gave me their expulsion notice from the local security bureau.»
lundi 18 juillet 2011
De l’air vif
Voici une critique d'un livre qui vient de paraître (en anglais pour le moment) où souffle l’air vif de l’esprit d’éveil.
Dzogchen Pönlop, Rebel Buddha, Shambhala.
L’auteur de cet ouvrage, Dzogchen Pönlop est un lama tibétain qui a reçu toute l’éducation tibétaine bouddhiste traditionnelle et qui vit aux Étas-Unis depuis vingt ans (il semble beaucoup apprécier les Starbucks Café, entre autres aspects de la culture américaine!). Il met beaucoup d’énergie à transmettre le Dharma d’une façon qui soit libre de tout a priori culturel : « La meilleure façon de rencontrer le Bouddha est de l’inviter chez nous. Quand nous étudions ou que nous pratiquons ses enseignements, le Bouddha est là. Nous n’avons pas à modifier la décoration de notre demeure pour qu’elle ressemble à un monastère ou à une maison dans un village indien pour pouvoir regarder notre esprit. »1. Il est vrai que le Dharma n’est pas tibétain, ni même asiatique, il est universel en ce qu’il offre une réponse radicale et révolutionnaire au problème que nous rencontrons en tant qu’être conscient, fini, mortel, souffrant et aspirant cependant à la liberté véritable.
Dans ce livre Dzogchen Pönlop, ne demande à son lecteur aucune connaissance préalable sur le Bouddhisme. Il ne nous demande même pas de croire a priori qu’il s’agisse là d’une voie valable. Son point de départ est cette aspiration à la liberté si présente dans le monde contemporain, mais si rarement éprouvée en réalité. Car qu’est ce qu’être libre vraiment? « Le mouvement vers la liberté personnelle et le bonheur est naturel pour chacun. C’est un désir fondamental du cœur humain. « Voulez-vous être libre de la souffrance? Voulez-vous être heureux? » Posez à quiconque ces questions et sans exception, la réponse de chacun sera la même : « Oui, c’est ce que je cherche (…) C’est pour cela que je quitte mon travail. C’est pour cela que je me marrie. C’est pour cela que je divorce (…) Souvent, cependant, les méthodes que nous utilisons pour devenir plus libre et plus heureux n’accomplissent pas nos espoirs. Ce qui se produit ici, n’est pas tant que nous ayons la mauvaise impulsion, mais que nous partons à la recherche de ce que nous voulons de la mauvaise façon. Nous ratons le « comment » dans « comment être heureux ».»2 L’auteur nous montre comment le Bouddha a voulu répondre concrètement à cette question, comment le Bouddha est ce rebelle qui se révolte contre ce qui est la racine même de notre emprisonnement et qui nous montre comment nous pouvons en faire autant : « Quand le Buddha a parlé de l’importance de la liberté individuelle il nous a donné une instruction simple et profonde : avant de faire quoi que ce soit vous devez d’abord vous connectez, de tout votre cœur, à votre désir d’être libre. Puis il vous faut commencer à apprendre les méthodes les plus efficaces pour accomplir votre désir. Ceci signifie que votre chemin individuel doit être connecté à votre propre et unique expérience de la vie.»3
Écrit dans un style très direct et dénué de tout jargon, ce livre offre au lecteur un exposé du Dharma vif, généreux et profondément relié à notre temps et notre culture.
Sudhana
Notes (texte original) :
1.« The best way to meet the Buddha is to invite him into our home. When we’re studying or practising his teachings, the Buddha is here. We don’t have to redecorate our home to look like a monastery or like a house in an Indian village in order to look in our mind. ».
2 « The impulse toward personal freedom and happiness is natural to everyone. It’s a basic desire of the human heart. « Do you want to be free from suffering ? Do you want to be happy ? » Ask anyone this questions and without exception, everybody’s answer will be the same : « Yes, that’s what I’m looking for. (…) That’s why I’m quitting my job. That’s why I’m getting married. That’s why I’m getting divorced. (…)Often, however, the methods we use to become freer and happier don’t accomplish what we hope. (…) What’s going on here is not that we have the wrong impulse, but that we’re going about getting what we want in the wrong way . We’re missing the « how » part in how to be happy and free. »
3 « When the Buddha taught the importance of individual freedom, he was giving us a very simple but profound instruction : before doing anything else you must first connect with all your heart to your desire to be free. Then you must begin to learn the most effective methods for fullfilling your desire. This means that your individual path must be connected to your own unique experience of life. »